Dans son “Histoire du silence”, l’historien Alain Corbin lève le voile sur ce qui n’est plus perçu que comme une “absence du bruit”. Nous sommes si peu accoutumés au silence, qu’il semble faire peur aujourd’hui. La bande-son de notre quotidien est chargée de mille bruits, ne laissant plus aucune place au silence. Dans cette cacophonie permanente, nos oreilles, et notre esprit, sont sollicités jusqu’à la confusion et l’épuisement. Et nous nous y accoutumons, nous y prenons goût. Nous tombons même amoureux de ce bruit, qui nous accompagne, et nous rassure. S’il n’est pas là, nous l’invitons bien vite, pour ne pas risquer la confrontation à un silence désarmant. Car, justement, le silence invite à tomber les armes, et à se retrouver face à soi-même, sans armure. La belle aventure !

Le tintamarre sonore dans lequel nous baignons du matin au soir capte notre attention, insidieusement. Cela nous coupe de relations de qualité avec les autres, et avec nous-mêmes. Alors, face à ces intrusions permanentes, on observe un mouvement de résistance : l’engouement pour la randonnée, les séjours en monastère, les repas en silence, la digital detox… sont autant de tentatives pour renouer avec un silence qui a du mal à trouver sa place dans le bruit de nos vies.

Découvrez ici l’article paru dans Le Point, le 31 mars 2016.

Les retraites MONASTERRA invitent à réapprendre à écouter le silence. Des temps de silence sont proposés au fil des journées, les téléphones et autres objets connectés sont déposés dans un écrin prévu à cet effet, la nature omniprésente invite à écouter le soupir du silence, que l’on a souvent oublié.

Manoir

Moment de silence, lors de la retraite Monasterra du 7 au 9 avril 2016

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